le grand banditisme de paris


C'est dans les années 20 qu'il faut trouver l'origine de ce milieu-là. Le vol rapporte toujours bien, voir très bien pour les meilleurs, montes-en-l'air habiles, talentueux manieurs de chalumeau, ouvreurs de coffre, renifleurs d'affaires intelligents et opportunistes... L'autre catégorie de voleurs, la caste au-dessus dans la voyoucratie, c'est celle des braqueurs, réputée pour son courage, sa fidélité et sa mentale. La manufacture de livres), le financier genevois François Rouge raconte trente années … «Il avait un projet de film sur l'histoire de son beau-père. Quelques exemples sanglants parmi d'autres. Mais alors que les enquêteurs veulent l'interroger en 1995 sur cette série d'attaques, il prend la fuite et disparaît des écrans radars en rentrant dans la clandestinité. Puis progressivement à partir de 1965 les membres de la bande vont quitter Paris, certains comme François Scaglia se lançant à plein temps dans le trafic d'héroïne, Henri Codde et Gégène Matrone retournant à Marseille devenir des piliers des paris truqués, tandis que Marius Bertella part lui s'installer en Normandie où il achète un luxueux haras pour mieux s'accaparer les millions des courses hippiques, obtenant même la médaille du mérite agricole quelques années plus tard. Cette arrestation est importante puisque cet athlétique caïd est également soupçonné d'être l'un des organisateurs de la spectaculaire évasion d'Antonio Ferrara de la maison d'arrêt de Fresnes, le 12 mars 2003. Moins nombreuses qu'auparavant on y trouve pourtant toujours quelques lieux de renoms, notamment le Gavroche, rue Joseph-de-Maistre, un bar-cabaret qui attire toute la voyoucratie parisienne, mais aussi des journalistes, des écrivains, des comédiens et des chanteurs qui viennent s'y encanailler et voir "la gueule à Jo Attia", le patron, et véritable caïd du Milieu. Le milieu maghrébin à proprement parlé est lui à trouver du côté du 18e arrondissement, dans le quartier de La Chapelle et à Barbès. Elle ne va cesser de grossir après guerre, se nourrissant de l'exode algérien qui commence en 1945 et explose pendant la guerre d'indépendance. Vols, Trafics et Proxénétisme        2. Il vient de publier un témoignage-choc, La France des caïds (Éd. Il faut vraiment que de Paris on considère Annemasse comme un lieu privilégié pour le grand banditisme, à un carrefour entre la Suisse et les flux venant de Grenoble/Lyon. On organise des rencontres, les parties en présence font valoir leurs arguments respectifs... mais c'est bien souvent le plus fort qui a le dernier mot. Les Bordelais sont assez mal considérés et traînent derrière eux une image de petits macs peu fiables, bien que certains sortent du lot comme le Beau Serge, braqueur de profession. Moins folklorique, plus pragmatique, elle a connu son embellie grâce aux braquos. Sous le coup de plusieurs mandats d'arrêt, Sofiane H. parvient à échapper à la police pendant de nombreuses années. L'accession au pouvoir de Georges Pompidou en 1969 freine quelque peu les dérives criminelles du SAC : 7000 adhérents sont exclus de l'organisation, de nouveaux cadres sont nommés. A partir de 1952 le racket politique des indépendantistes algériens secoue quelque peu le Milieu arabe de Paris, tout comme la guerre interne entre le FLN et le MNA, causant de sanglants règlements de compte et la mort de plusieurs patrons de bars et tenanciers d'hôtels. Un trio se distingue particulièrement parmi les hôteliers, celui des "Auvergnats", âgés d'une quarantaine d'années, Edouard Ternier "le Camionneur", le grand Gaston Goslin et Patrick l'Arménien, trois petits souteneurs de Montparnasse qui ont eu la chance au début des années 60 "d'hériter" des hôtels de passe du père et de la mère Millot. Georges Figon est éliminé en 1966. Paris : un membre présumé du grand banditisme abattu Djamel Belabed a été exécuté par un tireur casqué, mercredi soir, en plein Paris. Si les principales bases de ce qu'on appelle alors la French Connection sont à trouver dans le sud-est certains voyous de Paris y prennent également part de plein pied, plutôt comme financiers que comme organisateurs d'ailleurs, ou entrent dans le bizness au grès des cavales à l'étranger. En 1962 des Marseillais gravitant autour du bar des Trois Canards à Pigalle tentent de racketter l'établissement et en mitraillent la façade, avant de le braquer purement et simplement deux ans plus tard. Le bilan d’un probable règlement de comptes visant une figure du grand banditisme. En plus des secteurs classiques de la pègre -le proxénétisme, le racket, un peu le braquage, un peu les casses- les voyous juifs se sont fait une spécialité des paris illégaux, du bidonnage (sorte d'escroqueries à la vente à domicile), et des tripots clandestins, ces "flambes" qui attirent toute la pègre parisienne. Les "vrais" titis parigots eux viennent en général des quartiers populaires des 18, 19 et 20e arrondissements, de Belleville ou du 13e, ou alors de la proche banlieue, les "fortifs" comme on les appelle, plutôt sur le versant nord, mais aussi de l'est et du sud. Il est alors âgé de 28 ans. Arrêté en 1947 Jo Attia est libéré en 53 grâce à ses amitiés politiques et achète le Gavroche, rendez-vous de la pègre et du Tout-Paris, tient un luxueux cabaret à Abidjan, ouvre une agence immobilière et fait le barbouze pour les services secrets au Maroc. Autrefois propriété des frères Vesperini il a été racheté en 1948 par Pierre Cuccuru dit Pierre Cuc, l'une des plus grandes figures corses du Paris d'après-guerre. L'affaire fait grand bruit, les barbouzeries de la Ve République mises à jour et les truands responsables pris en chasse par les services secrets. Le récit imaginaire réalisé par David B. et Hervé Tanquerelle ravive bien des souvenirs. On est mal. Elle sonne la fin irrémédiable du Pigalle corse. Car la prostitution dispose alors de sa propre hiérarchie géographique : au bas de l'échelle les "maisons d'abattage" des quartiers arabes de la Chapelle ou de Barbès, et en haut les hôtels de passe de la Madeleine et des rues adjacentes à la rue Saint-Denis : la rue Blondel, la rue des Lombards, la rue Sainte-Apolline... chasse gardée des femmes mariées aux grands voyous, les "Brigitte Bardot" du tapin. Grand banditisme traditionnel et caïds de cités. Il demande alors à aller chercher sa gabardine à l'intérieur avant de partir pour le commissariat et, au moment de monter en voiture, en sort une arme avec laquelle il tue le commissaire Galibert et blesse les deux autres policiers qui l'accompagnent avant de prendre la fuite. Sur la capitale le principal "centre d'affaires" de ce trafic n'est autre que le célèbre café-restaurant le Fouquet's sur les Champs-Elysées, où ont lieu les négociations entre trafiquants et les tours de table de financement. Le VIDÉO - Une fusillade a éclaté ce dimanche matin dans le quartier parisien des Champs-Élysées. Les voyous se font plus opportunistes aussi, plus "touches à tout". Quilichini et Codaccioni : les guerres corses ravivées. En avril 1963 Jean-Baptiste Andreani est blessé par une décharge de chevrotine, certains ayant vus dans cette attaque la main de Jacques Imbert dit Jacky le Mat, futur caïd phocéen proche des Canards. Paris : une figure du grand banditisme en cavale interpellée. Avec un palmarès pareil ! Fini les Corses, les Lyonnais, les Pieds-Noirs ou les Marseillais, on parle désormais de Gitans, d'Italiens, de "Français" ou d'Arabes, qui se mélangent sans prendre en compte les origines de chacun, des enfants de Vitry, d'Ivry, de Villejuif, d'Aubervilliers, de La Courneuve, de Drancy, de Montreuil, de Bagnolet, de Fontenay... Loin du "Milieu à papa" ces jeunes vont gagner leurs galons arme au poing, en braquant à tour de bras les agences bancaires peu sécurisées qui essaiment un peu partout en Ile-de-France et dont le nombre a été multiplié par quatre entre 1965 et 1971. Ici pas d'organisations pyramidales comme dans les mafias traditionnelles, mais des petits groupes d'amis et associés, allant de simples duos à des mouvances réunissant plus de vingt personnes. Il était en liberté Nous sommes en danger. A l'origine de cette équipe il y a trois souteneurs marseillais d'origine italienne : Eugène Matrone dit Gégène le Manchot, Gaëtan Alboreo dit Coco, et Marius Bertella qui achète le bar en 1951 des mains de Baro Ferret, talentueux guitariste manouche qui a joué avec Django Reinhardt dans les années 30 et viré voyou après-guerre. Poker, grand banditisme… L’inventaire de ses relations est riche. Dans son livre « Banquier, un Suisse dans le grand banditisme » (éd. Le monde du grand banditisme français est orphelin de ses parrains, figures tutélaires qui tentaient, tant bien que mal, de réguler le milieu. 1. Le 29 octobre 1965 Mehdi Ben Barka, opposant marocain au roi Hassan II, est enlevé à Paris par une équipe de truands recrutée par le SDECE par l'intermédiaire d'Antoine Lopez qui réunit là Georges Boucheseiche, un vieil ami de Jo Attia qui a fait des affaires avec l'occupant pendant la guerre tout en participant ensuite à l'épuration, puis participé à l'aventure du Gang des Tractions, Jean Palisse et Pierre Dubail, eux aussi des amis d'Attia, Georges Figon, un voyou coqueluche des milieux intellectuels de Paris (il fréquente Marguerite Duras, Jean-Paul Sartre, François Mauriac...) et enfin Julien Le Ny. Boucheseiche et compagnie partent se cacher au Maroc, y font tourner des hôtels de passe pendant quelques années, puis sont discrètement exécutés les uns après les autres en 1972, sauf Julien Le Ny qui en réchappe. Le Grand Alain est finalement piégé quelques jours plus tard au Celesto, un bar de la rue Beaubourg où Marcel des Halles lui a donné rendez-vous. Jean-Claude, Mario et Marc Hornec, plus connus sous le nom des frères Hornec ou du clan Hornec, sont trois figures du grand banditisme français. Grand banditisme : Le gang des postiches Le gang des postiches est une célèbre équipe de braqueurs et casseurs qui opéra à Paris entre 1981 et 1986. Connu sous le surnom de crazy ,joey Gallo était un mafieu de new York. Suite à cette affaire retentissante des rafles monumentales vont frapper le milieu, voyous comme prostitués, avant qu'il ne retrouve sa "routine" habituelle. Le nom de Sophiane Hamli était situé en très bonne place dans les fichiers du grand banditisme au carrefour des années 1990-2000. Le bar est ensuite repris par les deux frères Panzani, originaires de Nice, qui jouent les juges de paix et jouissent d'une très bonne réputation, donnent un peu dans le trafic d'héroïne, un peu dans les jeux et un peu plus dans le braquo en compagnie d'une équipe de Lyonnais qui a élu domicile dans le bar, emmenée par Jean-Baptiste Fournel et Gustave Frelin avec qui ils s'en prennent pendant cinq ans aux courtiers en bijoux de Paris, entre autres cibles. «Son profil tranche avec l'univers écervelé et brutal des grands braqueurs», commentait une source policière en 2004, dans les colonnes du Figaro. A l'autre extrémité de la "côte d'amour" du mitan on trouve les Lyonnais et les Stéphanois, une catégorie à part qui bénéficie d'une solide réputation : on les dit courageux, fidèles en amitié, durs à cuire et... assez portés sur la boisson. Les jeux et le racket pour les Corses, les escroqueries de grande ampleur pour le milieu affairiste parisien, les attaques de … Dans la banlieue sud les pionniers s'appellent Jean-Claude Vella et Marcel Gauthier, de Villejuif, chefs de file du "clan des Siciliens" qui après le braquage dans les années 60 se lance dans le proxénétisme et affronte le clan Zemour de 1973 à 1976, suivit par leurs cadets du "Gang de la Banlieue Sud" qui reprennent l'étendard du braquage made in BS. Aux Corses le haut du 9e, aux Pieds Noirs le sud et tout particulièrement le quartier du Faubourg Montmartre où une petite communauté de truands d'outre-Méditerranée existe dès les années 30. A Pigalle deux comptoirs sont particulièrement fréquentés par le "gratin" de la communauté, et se transforment de temps à autres en tribunaux officieux du Milieu : le Lizeux des frères Vinceleoni rue Fontaine, rendez-vous historique du mitan corse depuis les années 20, et le Laëtitia de la rue Notre-Dame-de-Lorette. Max Milo) sur les zones de … Apparu après-guerre lorsque certains démobilisés nord-africains de l'armée de Libération sont allés se fixer à Paris, suivis peu après des premiers travailleurs arabes venus construire la banlieue, ce Milieu-là évolue quelque peu en marge du Milieu traditionnel. Les Barbouzes        6. Si le noyau dur n'est formé que d'une petite dizaine de mecs - c'est-à-dire le trio d'origine augmenté de Francis Priola dit Francis le Niçois, de François Scaglia, d'Henri Codde dit Riquet, de René Ricord et de quelques autres- de très nombreux voyous gravitent autour et donnent un coup de main le cas échéant. C'est le même monde qu'on a là malgré ses évolutions. C'est que l'époque est propice aux barbouzeries en tous genres : la SDECE, créée en 1946, trouve dans le Milieu un vivier d'hommes de main bien utile pour enrayer les velléités d'indépendances dans les Colonies ou contrecarrer les projets de l'OAS. Il avait sur lui … C'est que les filles cherchent bien souvent la compagnie de ces voyous respectés qui peuvent leur assurer les bonnes places de la capitale, la réputation de l'homme auquel elles sont "mariées" déterminant bien souvent l'hôtel où elles travailleront. Gendre d'un braqueur de haut vol, Sofiane H. aurait tout appris de ce «mentor», notamment connu pour avoir été impliqué dans une histoire rocambolesque. La fin du "Milieu à papa"... Bienvenue au Grand Banditisme ! Il fini alcoolique et meurt en 1972 d'un cancer à la gorge. Les Provinces de Paris                  -Les Lyonnais et Stéphanois                  -Les Parisiens                  -Les Méridionaux        5. Ce n'est pas un violent. En échange les autorités apprennent à se montrer plus distraites quant aux activités de ces messieurs... dans les années 60 on passe à la vitesse supérieure : Charles De Gaulle créé le SAC (Service d'Action Civique) et y associe notamment Charles Pasqua qui en devient vice-président, un organisme chargé d'assurer la sécurité des Gaullistes, encadrer les déplacements officiels et les réunions, protéger les colleurs d'affiches... mais aussi perturber les partis adverses, inquiéter leurs encartés, perturber les grèves, infiltrer la police et les administrations, bref toutes sortes de missions occultes diverses allant jusqu'à des projets d'actions paramilitaires pendant les évènements de Mai 68, et peut-être également le financement des caisses de campagnes électorale (bien que ce ne fut jamais prouvé). D'après Le Point , il se serait rapproché du milieu affairiste parisien au cours de ces dernières années. Après l'enlèvement les choses tournent mal et sans qu'on ne sache jamais vraiment dans quelles circonstances, Ben Barka est assassiné. « C'est un tenant du grand banditisme du sud de Paris, assure un commissaire de police. Quel est le meilleur home cinéma sans fil ? Elles seraient 15 000 à Paris, réparties dans les 3 à 400 hôtels de passe de la capitale. Ils sont le plus souvent aux mains des voyous qui en confient la gérance à des hommes de confiance, ou alors drivés par des tenanciers qui y associent de grosses pointures pour éviter les embrouilles. Avec toutes ces fusillades dans Paris, il va falloir, comme en 1939, installer des sacs de sable pour protéger les endroits sensibles: L'immeuble LVMH, le siège de LREM, les galeries d'art contemporain. Le fief de la prostitution maghrébine ce sont alors les artères de la Goutte d'Or où se concentrent les très lucratives "maisons d'abattages" arabes à destination des travailleurs immigrés en mal d'affection féminine. Les années 60 c'est la dernière grande décennie du Milieu à l'ancienne. Fusillade à Paris : qui est Sofiane H., petit caïd devenu figure du grand banditisme ? Trente macs armés l'y attendaient pour lui régler son compte... Pourtant les petits patrons d'hôtels eux ne sont pas à l'abris des coups de rackets qui sont monnaie courante dans le Milieu. C’est l’une des figures du grand banditisme. Suite à ce scandale le Service d'Action Civique est dissout en 1982 par François Mitterrand. «À la fin des années 1990, il était l'un des trois piliers émergeant du milieu des cités», commente au micro de France Inter, le journaliste Frédéric Ploquin, auteur du livre Parrains et caïds . La prostitution parisienne tourne alors autour des hôtels de passe, objet de toutes les convoitises. Paris : l’homme abattu dans un restaurant du XIIe était lié au grand banditisme Règlement de comptes sanglant en plein Paris, dans un restaurant, au … C'est également aux Ternes qu'on trouve le Saint-Clair, rue d'Armaillé, propriété de Jacky le Bordelais, un bar où se jouera un épisode sanglant qui fera beaucoup de bruit à l'époque : dans la nuit du 2 février 1966 la BRB effectue une descente dans l'établissement et embarque Christian David dit "le Beau Serge", un braqueur bordelais réputé très dangereux. Sous l'Occupation il se lance dans les cambriolages et les trafics en tous genres, parfois en collaboration avec la "carlingue" (gestapo française) de Charles Cazauba, et fini déporté au camp de Mathausen en 1943 où il se lie d'amitié avec de futurs cadres de la IVe République. Les Provinces de Paris - Les Lyonnais et Stéphanois -Les Parisiens -Les Méridionaux 5. Pourtant les Corses continuent de bénéficier d'une certaine aura dans le Milieu, souvent autant craints que respectés -leur nombre, leur solidarité, leur gâchette facile, leurs relations- et tiennent le haut du pavé dans le proxénétisme parisien, tout en s'activant dans les trafics en tous genres, des cigarettes de Tanger aux piastres de Saïgon en passant par les femmes envoyées dans les Colonies, et l'inévitable French Connection. Les troubles cessent en 1962 avec l'indépendance de l'Algérie et les grands macs arabes prennent alors leur envol, récupérant au passage les hôtels corses au sud du quartier. Un autre domaine réservé de la communauté insulaire c'est celui des cercles de jeux, ces établissements officiels dont les seize enseignes parisiennes sont pour bonne partie aux mains de quelques barons corses -les Panzani, Jean-Baptiste Andreani, Alain Peretti, les frères Francisci...- qui y font bosser tout un cheptel de petits gars venus de l'île de beauté. Ils ne sont pas les seuls à s'adonner à ces bizness, mais les surnagent bel et bien de plusieurs têtes. Comment choisir le meilleur extracteur de jus ? Il était vu comme «l'une des étoiles montantes de la pègre», sachant garder son sang-froid en cas de coup dur et réputé peu bavard. On rackette le type qui a voulu vous prendre une femme, celui qui n'a pas aidé un ami, le patron de bar qui a mal parlé, le mec qui s'est manqué... tout est prétexte à venir prendre l'oseille de l'autre. L'établissement restera un grand repère de voyous dans les années 70 et 80, jusqu'à ce que son patron soit enlevé et torturé par le caïd Claude Genova qui en voulait à son pactole. Les histoires de racket, tout comme les embrouilles de macs, sont bien souvent à l'origine de règlements de comptes à répétition qui émaillent régulièrement la vie du Milieu. Cette catégorie de "Parisiens" désigne en fait bien souvent sans distinction aucune tous les voyous de Paris venus de la moitié nord de la France, qui n'ont pas pour habitude de se réunir par province (des bretons, des auvergnats, des normands, des ch'tis...). La chasse à l’homme est alors donnée à l'importun dans toute la capitale. Le quotidien du voyou est en effet surtout fait de longues nuits festives, de belles tables et d'amusement. UNE SOCIÉTÉ DE PLUS EN PLUS VIOLENTE... AH BON ??? Quelle est la meilleure montre connectée ? VIDÉO - Bien connu des milieux du grand banditisme, cet … Dans les années 70 le Laëtitia sera la dernière enseigne corse du quartier à avoir survécu, jusqu'à la terrible fusillade du 2 janvier 1975 qui fera deux morts et quatre blessés, dont Xavier Panzani dit Jo, gravement touché. Ces maisons, ainsi que celles qu'ils acquerront par la suite, vont devenir parmi les plus prestigieuses de Paris. Me Pandelon a défendu 200 membres du grand banditisme de Marseille, Paris et Lyon. Dans cette bataille pour les cercles de jeux parisiens Marcel Francisci s'était entouré des frères Zemour, des juifs pied noirs de Sétif arrivés dix ans plus tôt à Paris. Côté parisien une autre guerre des jeux éclate un peu plus tard et met cette fois aux prises Jean-Baptiste Andreani et Marcel Francisci tout au long de l'année 68, une grosse demi-douzaine d'hommes tombant de part et d'autre en Corse comme dans la capitale, jusqu'à ce que les deux ennemies mortels enterrent la hache de guerre, fortement incités par le ministre de l'intérieur d'alors Raymond Marcellin. Son nom plane dans de nombreux autres dossiers, ce qui l'amène plusieurs fois devant la justice. Rien de bien nouveau par rapport aux périodes passées, mais c'est d'autant plus vrai à ce moment-là : en 1960 la prostitution se libéralise, les filles ne sont plus encartées comme par le passé, fini les horaires de tapinage imposés, fini le dossier sanitaire et social, fini les visites médicales obligatoires. C'est alors l'époque des grandes fratries pieds noirs qui arrivent les unes après les autres dans le Faubourg : les Juan, des oranais qui possèdent trois boîtes et ont eu maille à partir avec les voyous corses de Pigalle, ce qui vaudra à Robert d'être abattu en 1958 dans un mitraillage où deux passantes perdent également la vie, les Stora qui tiennent le cabaret le Soleil d'Alger rue Bergère après-guerre, véritable QG du Milieu pied noir, les Perret que l'on appelle les "demi-juifs", patrons d'un bar aux Abbesses et d'un autre à Pigalle, chapeautés par leur mère Léonie Benaïne qui a participé aux combats de la libération dans l'armée américaine, les Atlan et leurs cousins de Batna, qui dominent pendant quelques années la communauté après leur arrivée en 1962, et la plus fameuse, la fratrie des Zemour, qui sortira vainqueur de la guerre du Faubourg qui éclate en 1965 avec l'assassinat du caïd Sion Atlan. Les villes de la Côte d'Azur, Lyon, Marseille ou encore Nantes ne sont pas en reste, mais c'est bien la capitale française qui attire le plus.