Contrairement à la vogue qu'avait connue le genre au Moyen Âge, les poètes de la Pléiade ne se sont pas intéressés à la fable. Ces recueils attireront par la suite les plus grands illustrateurs, notamment Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), Charles Monnet (1732-1808), Tony Johannot (1803-1852), Jean-Jacques Grandville (1803-1847), Gustave Doré (1832-1883) ou Marc Chagall (1887-1985). Ccomment nomme-t-on quelqu'un…. Selon Houdar de La Motte, la fable s'organise à partir de la morale que l'on veut démontrer : « pour faire un bon apologue, il faut d'abord se proposer une vérité morale, la cacher sous l'allégorie d'une image qui ne pèche ni contre la justesse, ni contre l'unité, ni contre la nature; amener ensuite des acteurs que l'on fera parler dans un style familier mais élégant, simple mais ingénieux, animé de ce qu'il y a de plus riant et de plus gracieux, en distinguant bien les nuances du riant et du gracieux, du naturel et du naïf[61]. Celui-ci aurait vécu à la même époque qu'Ésope et aurait également été esclave. Au XVIIe siècle, la fable revient à la mode et les recueils se multiplient. ») Toutefois, ils ne possèdent pas de morale explicite[8]. Puisant ses sources dans la littérature mondiale de tous les temps (Ésope, Phèdre, Horace, Abstémius, Marie de France, Jean de Capoue, Guéroult, etc. Sur une centaine de pièces, les deux tiers sont d'origine inconnue et proviennent peut-être du répertoire oral de son époque. Souvent, les deux personnages se trouvent dans des positions subjectives fort dissemblables. Etude : LES SOURCES
En 1615, Thomas van Erpe publie une traduction latine d'un recueil contenant 34 fables, attribuées à Loqman par un auteur anonyme, mais dont la plupart appartiennent en fait au corpus ésopique traditionnel. Ce sont notamment L'Ours et l'Amateur des jardins, La Laitière et le Pot au lait, Le Chien qui lâche sa proie pour l'ombre, La Tortue et les deux Canards, Les Poissons et le Cormoran, et Le Loup et le Chasseur[29]. En Russie, toutefois, la fable connaît un accès de popularité avec Ivan Krylov, qui en fait son genre de prédilection. Le poète et dramaturge Jean Anouilh publie Fables en 1962. Il est difficile de présenter un schéma narratif valable pour toutes les fables, car depuis la plus haute antiquité, les recueils de fables pouvaient regrouper une grande variété de récits : histoires d'animaux, contes, récits mythologiques, anecdotes, bons mots et explications de type étiologique[60]. Constituez une anthologie de dix fables de Jean de La fontaine de votre choix. Des tablettes provenant de bibliothèques scolaires de l’époque sumérienne racontent brièvement des histoires de renard flatteur, de chien maladroit (« Le chien du forgeron, n’ayant pu renverser l’enclume, renversa le pot d’eau ») ou de moustique présomptueux (« Un moustique s’étant posé sur le dos d’un éléphant lui demanda si son poids lui était supportable ou s’il devrait plutôt s’envoler »). Originellement rédigé en sanskrit entre -300 et 570 par un brahmane du nom de Pilpay dans la région du Cachemire, ce recueil de fables avait pour but d'enseigner la sagesse aux princes et le succès dans la vie. Mais ses fables semblent être destinées aussi…. Attention : les notes qui suivent portent essentiellement sur les Livres VII à XII des Fables et renvoient à l’édition Folio Classique. 7 Remarques et observations relatives à l’épreuve 2020 ... Livre VIII (1678). Ces fables sont tombées dans un certain oubli[réf. Par ce principe il doit convaincre et séduire : c’est un genre argumentatif. On ne…. J-C a laissé des centaines de fables en prose mettant en scène des animaux et développant une morale facile à comprendre. Quatre fables seront suivies d'un paragraphe justifiant les raisons de votre choix. Giovanni Maria Verdizotti publiera à son tour un recueil de 100 fables en 1570, intitulé Cento favole bellissime. Dans un esprit que l’Encyclopedia Britannica rattache directement à La Fontaine, Pierre Gamarra publie La Mandarine et le Mandarin (1970), qui contient des fables « d'une drôlerie remarquable et d'une grande virtuosité technique[58]». Au milieu du XXe siècle, la psychanalyste Louisa Düss a mis en place une méthode d'exploration des conflits inconscients de l'enfant à l'aide d'un corpus de « fables » construit à cette fin. Certaines de ses moralités sont passées en proverbes, tel que « Pour vivre heureux, vivons cachés » du Grillon ou « Chacun son métier, les vaches seront bien gardées » de Le Vacher et le garde-chasse). Elle se distingue de la parabole, qui met en scène des êtres humains et laisse le sens ouvert à la discussion[5]. Considéré comme le père de la fable, il lui a donné son nom. Avatars = transformation du je en des figures plurielles. Les différents je possible à relever :
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NB : Ne pas confondre les sources de chaque fable, càd le texte de départ et les sources de chaque fable en tant que genre, càd la tradition au moment où il s’empare du genre
Question de l’unité du je qui se pose. C'est ce qui en a fait un genre privilégié pour servir à « l'éducation des peuples », ainsi que le montre son histoire ci-dessus. » Diogène Laërce attribue même une fable à Socrate, laquelle commençait ainsi : « Un jour, Ésope dit aux habitants de Corinthe qu'on ne doit pas soumettre la vertu au jugement du populaire. ), La Fontaine ne se contente pas de traduire ou d'actualiser des pièces connues, mais imprime sa marque sur le genre par des récits vivants, variés et délicieusement racontés, qui font une large place au dialogue et témoignent d'une grande précision dans l'observation, jointe à une ironie douce, qui touche souvent à la satire et parfois à la philosophie. Il réunit les deux vertus « placere » et « docere » : plaire et instruire. On peut en voir une illustration dans la fable Le Chêne et le Roseau de La Fontaine (I, 22). En Italie, Laurentius Abstémius publie en 1495 un recueil de 100 fables intitulé Hecatomythium[41], dont certaines sont traduites d'Ésope tandis que d'autres sont de son invention. Ils s'aiment beaucoup et ils ont fait une belle fête. Même Napoléon Bonaparte, avant d’être sacré empereur, en compose une, jugée assez bonne à l’époque. La bande dessinée s'est aussi intéressée à la fable, soit pour illustrer des recueils classiques et leur donner une nouvelle vie comme chez Anouk[89], soit pour la parodier comme l'a fait Gotlib dans la Rubrique-à-brac (1970).
Parmi les thèmes abordés, on trouve ceux du rapport de l'enfant à ses parents adoptifs : Les Serins et le Chardonneret, l'importance de l'entraide : L'Aveugle et le Paralytique et la présence d'inventions modernes, comme dans la fable du Singe qui montre la lanterne magique. Parfois encore, le modèle du double renversement est quelque peu syncopé, comme dans La Cigale et la Fourmi où la situation initiale montrant l'avantage de la cigale sur la fourmi n'est évoquée qu'à la fin de la fable (« — Que faisiez-vous au temps chaud? On trouve dans le Pañchatantra le bestiaire habituel des fables (âne, lion, singe, serpent, etc. À titre d'exemple : « C'est la fête de mariage de Papa et de Maman. Il en va de même pour les fables du Pañchatantra, dont un spécialiste résume ainsi les morales : dans la plupart des cas, le vice est récompensé, tandis que la vertu est parfois punie, la tricherie se révélant le plus sûr moyen de réussir[81]. Antoine Houdar de La Motte (1672-1731) explore de son côté une poétique des fables qui rompt délibérément avec les auteurs antiques, considérant que les opinions communes sont souvent infondées et que la connaissance a évolué depuis Ésope et Phèdre[45]. On lui doit six livres de fables, dont le premier s'ouvre avec Le Loup et l'Agneau[16]. Elle doit être représentative des douze livres qui composent l’œuvre écrite de 1668 à 1693. Publié en 1945, cet apologue décrit une ferme dans laquelle les animaux se révoltent puis prennent le pouvoir et chassent les hommes, à la suite de leur négligence à leur endroit. Beaucoup de fables chinoises sont même devenues des expressions populaires de quatre mots, comme « Zhuang zhou meng die » (庄周梦蝶), qui évoque le rêve du papillon de Tchouang-tseu Evan la victime. Le Coran le mentionne comme étant un sage[30]. La fable fait l'objet de pastiches et de parodies. En Angleterre, Eudes de Cheriton (1190 - 1246/47)rédige en latin un recueil de fables, dont plusieurs proviennent d'Ésope et de divers auteurs. Socrate se servait sans doute du nom d'Ésope pour faire passer ses préceptes au moyen d'apologues[13]. Dans nombre de fables, la fable se développe ainsi sur des relations antithétiques entre des sujets, des objets, des situations ou des propriétés. Comme l'ont signalé nombre de critiques, La Fontaine décrit ses animaux avec des traits d'une grande justesse, qui en font plus que de simples abstractions : « Si le lion n'agissait qu'en roi, s'il n'avait pas pour Louvre « un antre, vrai charnier », si, lorsqu'il établit son budget, il ne comptait pas sur ses ongles, la fable serait froide et sans vie[88] ». Ses fables font preuve d'une certaine inspiration, même si la langue n'a pas le charme de celle de La Fontaine[46]. Les Anciens distinguaient en effet entre la fable ésopique, qui met en scène des animaux ou des objets inanimés, et la fable libyenne, où des hommes ont affaire à des animaux ou s'entretiennent avec eux[11]. 1). Pierre Perret récrit les fables de La Fontaine en argot. Il est probable que le nom d'Ésope a servi à regrouper toute sorte de récits qui circulaient jusque-là de façon orale et qui présentaient des caractéristiques communes[14]. Ces actions manquées provoquent le rire chez le lecteur, car, ainsi que l'avait noté le philosophe Henri Bergson, « le comique est ce par où le personnage se livre à son insu, le geste involontaire, le mot inconscient[84]». • C’est le grec Esope qui est considéré come le fondateur de l’apologue. La Fontaine – Avatars du « je »
Ce schéma est désigné comme « un double renversement[66] ». Quand ils les entendraient, ce serait encore pis ; car la morale en est tellement mêlée et si disproportionnée à leur âge, qu’elle les porterait plus au vice qu’à la vertu. Loin d'être une annexe au récit, la morale (ou moralité) en est le résumé, l'argument sur lequel celui-ci est construit, elle constitue un élément essentiel de la fable. À la différence de ses prédécesseurs, La Fontaine joue souvent sur l'ambiguïté pour donner plus de piquant à ses fables. Il faut noter cependant que les fables de ce corpus ne se conforment pas au schéma classique, car aucun des récits proposés ne comporte de résolution ou dénouement. Par contre, dans L'Âne chargé d'éponges et l'Âne chargé de sel, La Fontaine a renforcé la structure du modèle ésopique, en faisant intervenir deux protagonistes plutôt qu'un seul. L’ŒUVRE ET L’AUTEUR
« Sunt autem fabulae aut Aesopicae, aut Libysticae. Avatars du « je » chez La Fontaine dans le livre XI et XII
D’autres écrivains pratiquent la fable en Europe, tel le portugais Sá de Miranda. Ainsi, dans Le Renard et la Cigogne, la morale ne fait que dégager la leçon du récit et en tirer une portée générale : Un second niveau allégorique apparaît lorsque chacun des personnages du récit, ou chacun des éléments de l'action, doit être interprété à un niveau métaphorique pour que le sens du récit apparaisse. Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. À ses débuts, la fable n'existait pas en tant que genre autonome, mais seulement sous forme d'extrait inséré à titre d'illustration dans un texte en vers ou en prose[10]. Après la conquête de la Perse par les Arabes au VIIe siècle, il est traduit en arabe sous le titre Kalîla wa Dimna (ou Kelileh va Demneh) par Abdullah Ibn al-Muqaffa (vers 750), qui transpose les récits originaux dans un contexte arabe. Cet ouvrage deviendra une référence incontournable dans le monde anglophone jusqu'à la parution d'une nouvelle traduction par le folkloriste Joseph Jacobs à la fin de XIXe siècle[40]. Au sens premier, le mot « fable » (fabula,ae : la légende) désigne l'histoire ou enchaînement d'actions qui est à la base d'un récit imaginaire, quel qu'il soit. Immensément populaires durant plus de trois siècles et étudiées par des générations d'écoliers, ces fables ont profondément marqué la littérature française. | ... C'est l'histoire d'une hirondelle fait une prédiction à des oiseaux mais ces ...
Etude : LES SOURCES
Elle se distingue aussi de l'exemplum, qui est un récit présenté comme véridique. I – L’héritage du passé
La morale de cette fable apparaît comme une réflexion philosophique. Morale : Ne pas être pressée où l'on perd tout sa fortune, sa richesse. De la Grèce, la fable passe à Rome. À 25 ans, je le retrouve, par le plus triste hasard de la vie… Sauf qu’il est redevenu tout ce que je déteste. La dernière modification de cette page a été faite le 9 février 2021 à 11:40. Cela permet de verrouiller le sens de la fable et de véhiculer une morale facile à déduire, particulièrement dans la fable antique. Dans cette veine ésopique dévoyée, la morale est absente et les certitudes ont fait place à un sentiment d'incertitude généralisée[54]. Blackham y voit un développement de la fable Le Loup et le Chien[53]. Ce recueil, perdu, a donné naissance à d’innombrables versions. En 1610, le Suisse Isaac Nicolas Nevelet, alors âgé de 20 ans, publie Mythologia Aesopica[42], ouvrage qui comprend le texte grec et une traduction latine des fables d'Ésope et de Babrius, auxquelles s'ajoutent celles de Phèdre, Avianus et Abstémius. En Angleterre, William Caxton publie en 1484 le premier recueil de fables ésopiques à partir de sources antiques grecques et latines, tout en leur donnant une dose d'humour apte à séduire un large public. Cet ancien esclave qui aurait vécu au VIe siècle av. Il se rencontre dans des dizaines de fables, souvent les plus populaires, tels Le Corbeau et le Renard, Le Lion et le Moucheron, Le Lion et le Rat, La Colombe et la Fourmi, Le Coq et le Renard, Le Cheval et le Loup, Le Cheval et l'Âne, Les Deux Coqs, Le Loup et le Renard, Le Chat et le Renard, Le Trésor et les Deux Hommes, Le Lièvre et la Tortue, Le Renard et la Cigogne[67]. Aucun ouvrage originaire de l'Inde n'a été aussi répandu[23]. Le nom de Locman le Sage sera dès lors parfois attaché à la fable comme un des fondateurs mythiques du genre et La Fontaine le mentionne comme tel dans l'introduction de son deuxième recueil (Livre VII). I – L’héritage du passé
Cela crée un contexte favorable à l'épanouissement du genre. Il a connu d'innombrables remaniements et versions dérivées, dont l'une s'intitule Hitopadesha ou L'Instruction utile, datant du XIIe siècle. » Taine, pour sa part, compare la morale au CQFD des théorèmes de géométrie[73]. ». 21 mai 2009 - 10 messages - 2 auteurs
On écrit alors des livres d’emblèmes, à l’imitation de ceux de l’Italien Alciato. Le poète Babrius, un Romain hellénisé contemporain de Phèdre, récrit en grec les fables ésopiques et les met en vers. Ainsi, la première fable connue se trouve chez Hésiode dans Les Travaux et les jours, écrit aux alentours du VIIIe siècle av. La Fontaine entend énoncer une vérité sur l’homme et son rapport à la mort. Jean de La Fontaine (1621-1695)…. l'expression d'une sagesse populaire proposant un code…. Le premier recueil de fables de La Fontaine est illustré par François Chauveau (La Cigale et la Fourmi. » Cité par, Encyclopedia Britannica, Article : « Littérature pour la Jeunesse : le XXème siècle. Dans les fables à deux personnages, « la fable connaît toujours un conflit, c.-à-d. un antagonisme entre les acteurs, basé sur des intérêts divergents[65]». En 2013, le site OpenLibrary en dénombrait 395 éditions, dont 57 en format ebook, ce qui témoigne de l'intérêt toujours actuel de cette œuvre[44]. JEAN DE LA FONTAINE :
La tradition ésopique s’est ensuite…. Cette section ne concerne donc que les fables les plus typiques. Une fable est un court récit en vers ou en prose qui vise à donner de façon plaisante une leçon de vie. C'est par cette raison qu'égayant leur esprit, Devant le succès obtenu, il en publiera deux autres, en 1678 et 1694, pour un total de 243 pièces, dont plusieurs sont des apologues et ne mettent pas en scène des animaux[43]. […] Ainsi donc la morale de la première fable citée (, « Ces histoires d'animaux qui parlent, qui se font des leçons, qui se moquent les uns des autres, qui sont égoïstes, railleurs, sans amitié, plus méchants que nous, me soulevaient le cœur. Ambrose Bierce utilise la fable à des fins de satire politique aux États-Unis. Horace propose une remarquable adaptation du Rat de ville et du Rat des champs (Satires, II, 6)[15] que certains critiques estiment supérieure à la version de Jean de La Fontaine. Une de celles-ci a été conservée sous la forme d’un ensemble de manuscrits datant probablement du Ier siècle, collection appelée Augustana. Envoyé par Agnès. À 18 ans, mon premier amour. LA FONTAINE – LES FABLES
Les deux personnages ont donc effectué un parcours inverse.
J.-C. Les fables chinoises ne sont pas associées à la plume d’un seul auteur. Gotthold Ephraim Lessing illustre le genre en Allemagne, Ignacy Krasicki en Pologne. La Fontaine s'en inspirera pour une vingtaine de ses fables. La fable est donc une forme d'allégorie, car l'histoire imagée qui y est racontée est mise en relation avec une morale abstraite, donnant une portée générale à ce qui n'était en apparence qu'une anecdote. En 1263, Jean de Capoue traduit en latin la version hébraïque pour le cardinal Orsini en lui donnant pour titre Directorium humanae vitae (litt. Notes. Le chêne (A1), qui se vantait au début de sa solidité et méprisait le faible roseau (B1), est renversé par la tempête (A2) alors que le roseau se retrouve intact (B2) parce qu’il a su plier sans se rompre. Les fables de Florian sont parfois jugées mieux adaptées aux enfants que celles de La Fontaine parce que le message en est moins ambigu et les oppositions entre les personnages moins tranchées : « il proposait aux dames mignonnes et fardées, en façon de fables, de jolies énigmes, et leur arrangeait un bouquet de moralités fades; il peignait d'après l' Émile la tendresse conjugale, les leçons maternelles, le devoir des rois, l'éducation des princes[47]. C’est au lecteur d’imaginer la morale. peste La Fontaine, Fables VII 1, 1678 Contexte : Il s’agit d’une œuvre de maturité, en effet La Fontaine publie les livres 7 à 11 de ses fables en 1678 (soit dix ans après les six premiers livres). Un moraliste du siècle classique En France, Gilles Corrozet publie en 1542 Les Fables du très ancien Ésope, une traduction en vers du texte grec accompagnée de somptueuses illustrations (ci-joint). Dès l'apparition de l'imprimerie, les recueils de fables sont accompagnés d'illustrations, notamment chez Steinhowel (1476), Corrozet (1542), Nevelet (1610). Il est traduit en grec par Syméon Seth à la demande de l'empereur byzantin Alexis Ier Comnène (XIe siècle) et en hébreu par Jacob ben Eléazar de Tolède au début du XIIIe siècle. Et conter pour conter me semble peu d'affaire.
1 Point sur lequel on s’interroge, question qui prête à discussion, qui fait l’objet d’argumentations, de théories diverses, en particulier dans le domaine de la connaissance. En 1777, Jean-Jacques Boisard publie un recueil qui en contient 1 001, tandis que le jésuite François-Joseph Desbillons en produit 560 l'année suivante. La Fontaine est sans doute l’un des auteurs de fables le plus réputé en France, et aussi celui dont les fables sont le plus lues aux enfants. Dans Les Nouvelles récréations et joyeux devis, publié en 1558, Bonaventure Des Périers conte l'histoire de « la bonne femme qui portoit une potee de laict au marché », ancêtre de La Laitière et le Pot au lait de La Fontaine[39]. C'est le cas aussi pour Le Rat de ville et le Rat des champs où La Fontaine commence par l'invitation du rat de ville alors que dans la version ésopique, tout comme dans celle d'Horace, cette invitation ne venait qu'après un repas chez le rat des champs que le cousin de la ville avait snobé pour la simplicité de ses mets[68]. l'avarice, l'envie, la lâcheté, etc. 11) Le Curé et le Mort : Morale : Identique au à «La Laitière et le Pot au Lait» 12) L'Homme qui court après la Fortune, et l'Homme qui l'attend dans son lit : Personnages : Deux Hommes différents Morales : Morale contenue dans le Titre de la Fable. Le Livre de Pilpay est introduit en Perse par le roi sassanide Khosro Ier (531-579) qui, ayant appris l'existence en Inde d'un ouvrage contenant la source de toute formation intellectuelle, avait donné mission à son médecin de se le procurer. ), avec la différence que deux chacals, Karataka et Damanaka, y jouent le rôle du renard européen, tout en se comportant parfois sottement[20]. C'est en ce sens que, dans la Poétique, Aristote désigne la « fable » comme un des six éléments qui constituent une tragédie, conjointement avec les mœurs, le langage, la pensée, l'appareil scénique et la mélopée[4]. Par exemple, alors que dans la tradition ésopique, la morale de la fable La cigale et les fourmis indique clairement que la cigale est à blâmer pour son insouciance, la leçon est loin d'être aussi claire dans l'adaptation qu'en a faite La Fontaine, en raison des jeux sur le signifiant (rejets, sonorités, rimes, rythmes)[69],[70]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Les fables de La Fontaine sont plutôt la philosophie dure, froide et égoïste d'un vieillard, que la philosophie aimante, généreuse, naïve et bonne d'un enfant : c'est du fiel, ce n'est pas du lait pour les lèvres et pour les cœurs de cet âge, « une structure narrative spécifique qui impose d'elle-même une interprétation, « Si le lion n'agissait qu'en roi, s'il n'avait pas pour Louvre « un antre, vrai charnier », si, lorsqu'il établit son budget, il ne comptait pas sur ses ongles, la fable serait froide et sans vie. Avec ce recueil entièrement écrit en vers, Phèdre va véritablement faire de la fable un genre poétique à part entière. Celle-ci est parfois implicite, le lecteur devant la dégager lui-même. La tradition veut qu’Esope, grec du…. C’est à celle-ci que l’on se réfère lorsqu’on parle aujourd’hui des « fables d'Ésope ». Ces recueils le consacreront comme le plus grand fabuliste de tous les temps. Dans le Pañchatantra, la morale est mentionnée au début et à la fin de chaque fable[76]. Par la filière latine, les fables d'Ésope passeront au Moyen Âge et inspireront d'innombrables successeurs. Mais aussi certains travaux d'Abstémius, un auteur de la renaissance italien et également chez des auteurs romains comme Phèdre, Horace.Il a aussi effectué un travail de réécriture du Pamchatamtra, recueil de fables indiennes qui est la source d'inspiration de nombreuses oeuvres médiévales. Il exploite toutes les possibilités de la fable, qui se caractérise par une très grande souplesse (la fable n’a pas été codifiée). Au IVe siècle av. Qui choisir, en effet, du chat ou du renard, du renard ou de l'écureuil, du lion ou du rat, de la cigale ou de la fourmi ? On appelle la morale promythion (ou prologue) quand elle est placée en tête de la fable, epimythion (ou épilogue) quand elle y fait suite. Fils d'un théologien soufi et lui-même considéré comme un saint, il donne aux fables une morale souvent mystique, très différente de la morale classique. Ésope était déjà très populaire à l’époque classique, comme le montre le fait que Socrate lui-même aurait consacré ses derniers moments de prison avant sa mort à mettre en vers des fables de cet auteur. Libysticae autem, dum hominum cum bestiis, aut bestiarum cum hominibus fingitur vocis esse conmercium », Pour un relevé exhaustif des fables de cette époque, voir les cinq volumes compilés par, À titre d'exemple, voici comment se termine une de ses fables: « Aimez votre mansarde,/ Pauvres qui n'avez que l'honneur:/ Bien souvent du bonheur/ L'indigence est la sauvegarde. Au IVe siècle, le poète romain Avianus en laisse 42, pour la plupart des adaptations de Phèdre, mais dont plusieurs, qui ne sont attestées nulle part ailleurs, sont fort bien construites. NB : Ne pas confondre les sources de chaque fable, càd le texte de départ et les sources de chaque fable en tant que genre, càd la tradition au moment où il s’empare du genre
Est parfois aussi rattaché au genre de la fable, pris dans son acception la plus large d'apologue, La Ferme des animaux (Animal Farm) de George Orwell[52]. Il signifie « exprimer des pensées par des paroles » —ce qui est comparable au sens premier du mot fable en latin et en grec. Comme elle présente des actions simples accomplies par des personnages très typés, la fable se prête bien à l'illustration et celle-ci renforce l'attrait du récit tout en déclenchant d'emblée chez le lecteur un processus d'interprétation. Cependant, Victor Hugo en septembre 1852, va dans son recueil Les Châtiments, utiliser la fable pour dénoncer le comportement de Louis-Napoléon Bonaparte [50].